Toujours sur la TCE. Une réponse lors d'un forum.

"Bon, allons y..."
Envoyé par shadok4 le 3 juin  à  11:40

Je vais tout faire pour être objectif.

Pour la BCE.
Selon une théorie économique qu'on appelle la courbe de philipps, Il y a une interdépendance entre chômage et inflation:

L'inflation veut dire que les gens "consomment trop" ce qui fait monter les prix.

La BCE a la maîtrise des taux d'intérêts.
En montant les taux, elle rend "le crédit plus cher" ce qui limite la consommation, ce qui fait baisser la production des entreprises, qui licencient.

En théorie donc, la lutte invétérée contre l'inflation peut entraîner le chômage.

Le fait que la BCE soit indépendante du politique fait qu'il n'y a pas de moyens de la modérer dans ses taches.

En théorie, il aurait été bien de contrebalancer l'objectif actuel de "stabilité des prix" (lutte contre l'inflation) par celui de la lutte contre le chômage.

Mais, à lire, dans le petit opuscule de Galbraith "les mensonges de l'économie" la partie intitulée "lélégante esquive de la réalité"

Cet homme, économiste et ancien conseiller de Roosevelt, a aujourd'hui un age avancé ce qui lui permet de couvrir une large part de l'histoire économique.

IL parle du pouvoir des banques centrales sur la réalité:

Je cite
(Il parle de la théorie des taux d'intérêts)

Cette croyance  repose sur une théorie apparemment convaincante, mais pas sur la réalité ni sur l'expérience pratique.
Les entreprises empruntent quant elles peuvent gagner de l'argent, non parce que les taux d'intérêts sont bas.

Pour lui, le seul secteur qui peut bénéficier d'une baisse des taux est l'immobilier.

Il estime inefficace pour les autres secteurs de léconomie.

- Quant aux causes de l'indépendances.
Il ne s'agit pas d'entériner un libéralisme par une BCE intouchable.

Tout vient de l'Allemagne. Sous le régime Nazi, Hitler a instrumentalisé la banque centrale allemande (alors dépendante du politique) pour financer (par la planche à billet) sa politique guerrière.

L'Allemagne a dit "plus jamais ça". Doù lindépendance de la BCE.

- Pour ce qui est du principe de laïcité.
Le TCE était un traité. Le mot de "constitution "était symbolique.
Cela signifie que, comme tous les traités il s'inscrit dans le cadre de l'article 55 de la constitution.

D'un point de vue juridique , sa place est en droit français, infra constitutionnelle (sous la constitution française) et supra législative (au dessus des lois)

Le conseil constitutionnel l'a rappelé en 2004 dans sa décision bioéthique mais aussi lors de l'examen du TCE.

L'article 1 de la constitution française dispose :
" la France est une république... laïque .."
Ce qui veut dire que la valeur juridique de la laïcité est supérieur aux traités. Y compris le TCE.

- Le droit à la vie .
la charte reprend ici une disposition de la Convention Européenne des Droits de l'Homme à laquelle la france a adhéré depuis des dizaines d'années.
Article 2 CEDH:
"Le droit de toute personne à la vie est protégé par la Loi"

Le droit à l'avortement n'a pas été remis en cause par la CEDH que je sache.

Il n'y a pas de jurisprudence européenne parce que le droit à la vie doit être défini par chaque Etat.

Rien ne viendra remettre en cause l'avortement en france.

Faut il l'imposer aux autres ?

Chaque état a sa notion de droit à la vie
- a partir de quand y a-til une personne ?
- L'embryon est il une personne ?...

La question est celle de l'équilibre entre le droit d'un individu à disposer de son corps (en l'occurrence les femmes ) et la question du début de la vie.

Ces questions sont au fondement de l éthique
Ce n'est pas la science qui peut le définir mais belle et bien les croyances de chacun.
Nous sommes un pays laïc . Mais il ne faut pas oublier que les croyances religieuses sont très présentes dans certains états.
Ce qui nous semble vétilles ont parfois entraîné des guerres civiles.

Je le répète, ces questions doivent trouver une réponse dans une maturation progressive de chaque société et ne peuvent être imposées par le haut.