Des JO

C'est sur les terres de Dickens que j’ai appris la nouvelle : c’est nous (les anglais) qui avons les JO !

C’est une blague ? Non. Ah.

Petite incompréhension.

Je m’y étais fait.

Je n’étais pas spécialement partisan des Jo. Paris et ma ville d’origine (La Rochelle) transformées en une immense fête à touristes. Des conséquences annexes telles que l’ accroissement du prix de l’immobilier et un gros risque d’endettement… Je me disais dans mon for intérieur… est ce raisonnable ?

Et puis j’ai écouté la propagande médiatique, ai pensé à la fête, a la compétition pour l’obtention, et tout ça et tout ça.

Résultat, j’ai été presque aussi secoué (faut quand même pas déconner) que pour le Non précédent (pour ceux qui ont déjà oublié : le referendum.)

On s’est fait niquer !

Ne pas penser aux sommes astronomiques qui ont été investies pour que dalle…

Blair ! Enculé de lobbyiste !

Et puis j’ai lu divers journaux, et suis tombé sur une citation du susnommé.

De tête, il disait quelque chose comme ça : 

« Il ne faut pas se demander ce que les jeux olympiques peuvent faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour les jeux olympiques. »

Tilt.

Que répondre à ça ? Franchement. Comment un pays dont la seule ambition est d’obtenir les JO peut il donner confiance. Comment convaincre lorsque le pays est sclérosé que le modèle qu’il prône produit du chômage et bride tout esprit d’innovation. (et oui, c'est de la france dont je parle)

Qu’est ce qu’a pu dire Blair aux caciques du CIO ? « Donnez nous les JO et nous en ferons quelque chose de grandiose. »

Et ils ont du penser : « ils en sont capables, ils ont prouvé qu’ils pouvaient réussir »

Si la France avait utilisé la même formule les pontes de l’olympisme auraient pensé à un Raffarin promettant de baisser le chômage de 10 %, à une classe politique rejetée, à des français rejetant ,eux mêmes, un modèle européen qui leur est favorable.

Ils ont pensé que la France attendait les JO comme une rustine de plus sur un modèle de plus en plus contestable.

Ils ne nous ont pas cru. Peut on les en blâmer ?