Réserves or not réserves ?
L'ennui est que les données concernant les réserves sont loin d'être fiables.
Sur le papier, elles oscillent entre 1 000 et 1 200 milliard
de barils, soit trente à quarante années de consommation actuelle.
Dans
la réalité, le plus grand doute plane sur les deux tiers d'entre elles,
celles qui appartiennent à l'Opep.
Jean Laherrère, géologue et membre
de l'Aspo, démonte le mécanisme avec gourmandise:
en 1985, l'un des
deux critères retenus par l'Opep pour fixer le niveau de production que
chacun de ses membres s'engageait à ne pas dépasser a été le volume des
réserves nationales.
Chacun des 13 pays du cartel a donc gonflé les
richesses de son sous-sol pour se voir attribuer un quota le plus élevé
possible.
Résultat: selon que l'estimation est technique ou politique, les réserves saoudiennes varient entre 130 et 290 milliards de barils. Celles de l'Iran, entre 40 et 130 milliards.
Les perspectives sont donc loin d'être sereines.
Si tout se passe bien, la baisse de la production interviendra en 2020. Si tout va mal, en 2010